Modification Article 1er Constitution de 1958 : ce qu’en pensent les associations LGBT

François Hollande, candidat à la présidentielle, a annoncé samedi lors d’un meeting consacré à l’outre-mer qu’il demanderait au Parlement de supprimer la mention de race dans la Constitution française s’il était élu.

« Il n’y a pas de place dans la République pour la race. Et c’est pourquoi je demanderai au lendemain de la présidentielle au Parlement de supprimer le mot race de notre Constitution » où il figure dans son article premier, a déclaré M. Hollande. L’UMP a réagi le lendemain par la voix d’Alain Juppé en exprimant son opposition à cette proposition. Sans pour autant se prononcer sur la pertinence ou non de conserver le mot « race » dans l’article premier de la constitution, l’Inter-LGBT saisit cette opportunité dans le cadre des débats de la campagne présidentielle pour rappeler son souhait de modifier ce même article.

En effet, dans son article 1er, la Constitution déclare : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ». L’Inter-LGBT et plus généralement les associations réunies au sein de la campagne « Egalité LGBT 2012 » propose que dans cet article le principe d’égalité soit enrichi pour qu’il s’applique « sans distinction de sexe, d’orientation sexuelle, d’identité de genre, d’état de santé ou de handicap ».

Suivre l’exemple Sud-Africain ?

L’Afrique du Sud rappelle dans sa constitution de 1996 (article 9.3)* le principe de non-discrimination en raison, entre autre, de son genre, du sexe, de l’orientation sexuelle et de l’état de santé. L’article 21 de la charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne** rappelle aussi ces mêmes critères. Mesure en apparence symbolique, elle contribue toutefois à gommer la hiérarchisation entre les discriminations.

Les associations LGBT demandent aux candidat-e-s à l’élection présidentielle de ne pas concentrer le débat sur la révision de l’article premier de la constitution à la seule question du racisme ou du mot « race » mais bien de considérer également les autres critères de discrimination. Elles rappellent par ailleurs leurs propositions en matière de promotion de l’égalité et de lutte contre les discriminations : lien vers site Egalité LGBT 2012

Contact presse : Nicolas Gougain, Inter-LGBT, Porte parole, 06 77 87 37 00, nicolas.gougain (at) inter-lgbt.org